lundi 16 mai 2011

semi-marathon, Chateauguay, 15 mai 2011

Avez-vous déjà eu l’impression de voler ? 

Non, ce n’était pas voler. C’est plutôt la sensation que votre corps vous appartient. Qu’il vous appartient plus que vous ne lui appartenez. Que vous le commandez si bien qu’il se fait oublier. Qu’il est le simple véhicule, silencieux et puissant, de votre esprit. Vous ne sentez ni jambes, ni cœur, ni poumons, et pourtant vous avancez. Mais votre esprit n’est plus là, non. Plus tout à fait là. Il est dans votre corps, dispersé dans chacune des cellules qui le constituent. Il n’est plus là et il est plus là que jamais. C’est tout et son contraire. Le corps et l'esprit, le mouvement et l'immobilité. C’est peut-être voler, finalement. Que pense l’oiseau qui s’appuie sur le vent ? 

Je suis en apesanteur. 
Je commande au ciel et au vent.
Je n’ai plus ni corps ni pensée.
Je cours. 
Je suis heureuse.

5 commentaires:

  1. Divine sensation en effet. Je m'en souviens à peine, merci de brasser mes souvenirs. Ce ne fut jamais aussi vite que toi, mais la sensation était là, bien réelle. C'est vivre je crois, mais à la puissance 10.

    Et une lapine qui vole aussi vite, on appelle ça comment? Une deltapline? Enfin, je ne sais trop, mais certainement une championne. ;)

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  2. C'est beau ce que tu écris là! Une lapine à la plume bien tournée, que c'est charmant!

    Bravo Phine pour cette belle course, t'es vraiment une inspiration pour moi, la bébé coureuse que je suis!

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  3. Vous êtes trop gentilles les copines. Démesurément gentilles. On a de la chance de pouvoir courir, c'est une belle façon d'effleurer la grâce. C'est vivre puissance 10, oui!

    Chouchoutons nos papattes!

    Deltapline, hihi, c'est beau.

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  4. C'est pour ça qu'on continue de courir, pour revivre ces instants fugaces où on sent qu'on ne lutte plus mais qu'on fait corps avec notre corps. Y'a plus d'effort on est juste là. Tu l'as bien décrit.

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  5. Oh oui Lise! c'est tellement ça: faire corps avec son corps! Fugacement.

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